PROGRAMME N’GAISSI
CONTEXTE
Localisation : Loitokitok Sub County, Kajiado County, KENYA
Durée du projet : 11 ans, 6 mois
Démarrage du projet : Juin 2004
Date de clôture du programme : Décembre 2015
L’année 2015 a été déterminante en terme de pérennisation du programme N’GAISSI et les résultats prévus au démarrage des projets conjoints ont été obtenus.
En 2004, en l’absence de système éducatif public à Noomayianat, I&S a débuté son activité par des parrainages privés d’écoliers en primaire et en secondaire.
L’analyse diagnostique préalable au démarrage du programme N’Gaissi a démarré en 2006 et s’est poursuivie lors de l’insertion progressive de chaque nouveau projet.
Des défis majeurs responsables de la pauvreté persistante de la population marginalisée de Noomayianat ont guidé le choix des axes d’intervention d’I&S.
Ces défis induisaient une grande vulnérabilité et une insécurité alimentaire chronique: le faible développement et le manque d’emplois, l’absence d’accès aux soins de santé primaire, l’absence de système éducatif, la dégradation des ressources écosystèmiques, la faible maîtrise des ressources en eau et la forte dépendance des personnes et de leurs cheptels aux aléas climatiques.
L’environnement touristique du Parc National d’Amboseli et une cohorte de faux projets humanitaires et d’actions caritatives de façade contribuaient à favoriser une mendicité importante, et à exposer les communautés à d’illusoires opportunités immédiates, réduisant ainsi les capacités de projection à moyen terme vers un développement endogène.
Ce contexte a complexifié le travail de I&S en faveur de l’émergence d’une vision communautaire à moyen terme et a ajouté de nombreuses contraintes à l’obtention du processus de pérennisation.
Le faible développement du capital humain trouvait ses racines dans des paramètres comportementaux induisant un taux élevé de croissance démographique, un manque de ressources humaines et institutionnelles aptes à impulser et soutenir des initiatives de développement, de bas niveaux d’alphabétisation et de scolarisation, la faible participation communautaire au processus de développement, des inégalités de genre et des pratiques néfastes entraînant la malnutrition des enfants, des taux élevés de mortalité maternelle et infantile.
La capacité des structures publiques et privées à encadrer le développement de la région a été très limitée jusqu’en 2012. Les relations entre la communauté et les autorités se sont améliorées au fur et à mesure du développement du programme d’une part, et de la progression du processus d’implication gouvernementale régionale d’autre part, optimisée par la mise en place du processus de décentralisation guidé par la nouvelle Constitution de 2010.
L’approche choisie a été la gestion communautaire axée sur les résultats, et la formation des responsables des projets au fur et à mesure du déploiement du programme. cette démarche a pris du temps et a nécessité de nombreux réajustements d’activités, mais a garanti une bonne appropriation et la construction de mécanismes de pérennisation en profondeur.
Sur la base de ces défis, la stratégie d’intervention du programme N’Gaissi s’est articulée autour de quatre axes majeurs et un axe transversal d’accompagnement :
- l’amélioration de la disponibilité de l’accessibilité aux services sociaux de base et la maîtrise de la croissance démographique
- la progression de la sécurité alimentaire, de la production, de l’organisation de filières de ventes et des revenus
- la protection du droit foncier, l’amélioration de la qualité de l’environnement et la protection animalière