Guerre en Ukraine - Partenariat avec Humacoop/Amel France - 2022-2023
L’agression russe en Ukraine touche de manière disproportionnée les civils, et ce, en dépit du droit international humanitaire. L’UNHCR a déclaré une situation d’urgence niveau 3, niveau le plus élevé.
Plus de 4,5 millions de réfugiés auraient déjà fui vers les pays voisins depuis le 24 février et ce nombre n’a cessé d’augmenter.
Menée par l’équipe d’Humacoop-Amel France, la mission exploratoire a débuté le 7 mars. Les premières analyses mettaient en relief des besoins médicaux et psychosociaux en Ukraine et à la frontière Ukraine/Pologne avec l’afflux massif de personnes réfugiées.
En Ukraine, la plupart des hôpitaux étaient bombardés, laissant des patients désemparés, sans aide approprié, et sans médicaments nécessaires. Leur état de santé nécessitait une assistance urgente, le suivi de leurs traitements en cours, et des soins psychiatriques/psychologiques professionnels.
A cette situation dramatique s’ajoutait l’arrivée de personnes déplacées/réfugiées fuyant la guerre et arrivant avec leurs lots de traumatismes, auquels s’additionnent des dépressions qui se déclarent dans les centres d’accueil.
Les entreprises pharmaceutiques ukrainiennes étaient situées principalement dans les régions du sud et du centre du pays et étaient attaquées par l’armée russe.
La logistique de fabrication et d’achat de médicaments en Ukraine a été complètement perturbée et le manque de médicaments et de dispositifs médicaux s’aggravait.
Ainsi, une pénurie importante ou une absence totale de moyens psychopharmacologiques pour le traitement des patients était prévisible.
L’approvisionnement régulier en médicaments sous forme d’aide humanitaire par les frontières occidentales de l’Ukraine restait dans cette situation le seul moyen d’assistance.
L’unique hôpital psychiatrique fonctionnant encore normalement à cette époque en Ukraine se trouvait à Lviv (Kulparkiv), où la situation était de plus en plus tendue.
De nombreuses personnes déplacées ukrainiennes y arrivaient chaque jour afin de d’accéder à la frontière polonaise.
Les actions suivantes ont été réalisées :
– rencontres avec les partenaires locaux préalablement identifiés ;
– visites d’hôpitaux et centres de santé primaires installés en urgence suite à l’afflux des réfugiés et diagnostics des besoins (matériel basique de survie, matériel médical/chirurgical, assistance psychosociale).
– Apport de médicaments en partenariat avec Pharmaciens Sans Frontières.
– mise en place des actions de prévention des situations de traite des êtres humains auprès des réfugiés afin d’éviter la majoration de leur vulnérabilité.
D’expérience, I&S savait que la santé mentale manquerait de moyens ; le contexte brutal de déplacement et des agressions contre les civils nécessitant une prise en charge urgente.
Au début de l’invasion russe, une levée de fonds pour la santé mentale de la population ukrainienne auprès du grand public à Monaco et dans les communes limitrophes n’a pas reçu d’écho, alors que de multiples initiatives personnelles comme associatives consistaient à collecter des denrées alimentaires, des vêtements et des ustensiles de cuisine usagés, qui ne manquaient pas dans les pays d’accueil frontaliers de l’Ukraine.
Néanmoins, grâce aux contribution du Gouvernement Princier (Direction de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports de Monaco) et de membres du Conseil d’Administration de I&S, ces actions ont pu être mises en oeuvre.